La DMLA

La dégénérescence maculaire liée à l’âge est une pathologie de la rétine entraînant une baisse croissante la vision. La DMLA touche plus particulièrement la zone centrale de la rétine : la macula. 

Chez les patients atteints de DMLA, les activités comme la lecture et regarder la télévision sont difficiles à cause de la perte de champ de vision central. En revanche, grâce à la conservation du champ de vision périphérique, les ils peuvent continuer à être autonomes et à se déplacer.

La DMLA est la principale cause de malvoyance en France chez les plus de 50 ans. On considère qu’un million de personnes sont atteintes par une forme plus ou moins sévère de la maladie. Ce nombre devrait atteindre les trois millions d’ici 25 ans. La DMLA toucherait une personne sur 4 après 75 ans et une personne sur deux après 80 ans. 

Les facteurs de risque :

Certains facteurs de risque sont connus : la prédisposition génétique, l’obésité, le tabagisme, la myopie, l’exposition au soleil… 

Un des premiers signes de la DMLA est généralement la métamorphopsie : la personne touchée constate une déformation des images.

Cependant cette pathologie touche souvent un seul œil donc au début la métamorphopsie peut ne pas être remarquée. Il convient donc d’évaluer chaque œil un par un, grâce à une grille d’Amsler.

Image d'une grille d'Amsler, un test de dépistage pour les anomalies de la vision centrale

Pour bien réaliser ce test un il faut fixer le point central, placer la grille à une distance de 30 à 40 cm en se cachant alternativement un œil puis l’autre, et observer l’absence de déformation ou de tâche dans le quadrillage.

Si une déformation ou une tache noire apparaît, il faudra consulter un spécialiste en urgence.  

Les gênes fonctionnelles de la DMLA sont très souvent précédées de drusens. Ce sont des petits points jaunes de faible diamètre qui correspondent à des dépôts de matériel sous la rétine. 

Il existe 2 formes de DMLA : 

La DMLA sèche

C’est la forme la plus fréquente. Elle va entraîner une baisse progressive de la vision centrale. 

Aucun traitement n’existe encore pour améliorer la vision perdue. Il est primordial lorsqu’on est atteint de DMLA sèche de changer de régime alimentaire afin de privilégier la consommation de légumes et de poisson, d’arrêter le tabac et de se complémenter régulièrement.

La prise en charge :

La prise en charge de la forme sèche consiste en un suivi fréquent et d’une surveillance accrue. L’examen de prédilection est l’OCT et l’angiographie. Il faut surveiller qu’elle ne se transforme pas en DMLA humide. 

Photo d'un œil atteint de dégénérescence maculaire liée à l'âge, montrant une tache floue dans la vision centrale.

 

La DMLA humide

La forme humide ou « exsudative » a une évolution plus rapide et une baisse de vue souvent plus marquée que la forme sèche. Elle est dite néovasculaire car histologiquement de petits vaisseaux vont se former. Etant très fragiles ils vont avoir tendance à laisser passer du liquide (ou œdème) et créer des hémorragies dans la rétine.

La prise en charge :

La surveillance de la rétine est très importante. Le but est de vérifier l’absence d’hémorragie et de néovaisseaux. Le meilleur moyen de le vérifier est d’utiliser une OCT Angiographie.

 

Le traitement :

L’acte le plus fréquent pour stopper et soigner la DMLA humide est l’injection intravitréenne (IVT). Lors de ce traitement, des anti-VEGF sont injectés directement dans l’oeil afin de freiner la progression des néovaisseaux et de réduire les hémorragies pour améliorer la qualité visuelle du patient. Cet acte rapide et indolore se fait au sein d’une salle blanche prévue pour les petites chirurgies.

En seconde intention pour traiter la DMLA exsudative, il est possible réaliser certains laser.